dimanche 28 juillet 2013

L'enfant et la rivière


Résumé :
"Mais au-delà coulait une rivière." Cette rivière, fascinante, d'une infinie richesse est le centre même de cette oeuvre, comme elle est le centre de l'univers de Pascalet, le héros de ce très beau livre. Le petit garçon va sentir en lui l'appel irrésistible de ce cours d'eau fabuleux qui le fait rêver, nuit et jour, à l'image de Bargabot, l'étrange braconnier qui en connaît chaque méandre et vient parfois lui rendre visite. Bravant un jour l'interdiction de sa famille, il succombe à la tentation et rejoint la rivière. Mais la barque qui le mène part soudain à la dérive, l'entraînant sur une île sauvage. Il y fait alors la rencontre d'inquiétants bohémiens qui retiennent prisonnier un jeune garçon, Gatzo. Après avoir délivré le jeune otage, tous deux s'enfuient. Les deux garçons, se cachant des bohémiens, ne pourront alors plus compter que sur leur seule débrouillardise dans une nature magnifiquement sauvage. Très bel ouvrage où le mystère se mêle à la réalité quotidienne, où l'on peut sentir à chaque page le parfum si particulier de la Provence, cette oeuvre est envoûtante par la magie qui se dégage de chaque description, d'une richesse incroyable. Le vocabulaire très fourni, lié au champ thématique de la rivière, donnera l'occasion d'une véritable leçon de choses, et l'on se plaira à suivre les aventures du jeune Pascalet et de Gatzo dans cette si belle nature. --Xavier Marciniak 


Mon avis :

C'est un bien drôle de roman jeunesse que ce texte de Henri Bosco. Par sa forme, il est positionné entre le roman et la nouvelle. Avec quelques 150 pages voici un Petit plaisir qui s'offre à nous.

L'écriture est belle. A plusieurs reprises, nous sommes littéralement embarqués dans la Provence à une époque traditionnelle (fin du XIXème). L'ennui tient au fait que le texte est complexe et trop descriptif. Pour être franc, il ne se passe pas grand-chose.

Il est difficile de trouver un public. Les dessins et l'histoire (considérablement allégée et lue par un grand) plaira peut-être aux plus petits. Les collégiens et lycéens apprécieront plus le texte mais moins l'histoire.

Les personnages sont assez attachants mais ils sont victimes du regard de l'adulte avec force jugement de valeurs. La narration est immersive assurément, mais il faut une bonne expérience de lecteur pour l'apprécier. Enfin, la technique de l'insertion de personnages mystérieux pour donner envie de lire d'autres textes de l'auteur est une méthode un rien racoleuse.

L'enfant et la rivière est un beau texte, bien illustré qui peut apprendre beaucoup et permettre de nombreux échanges entre adultes et enfants. Bien que c'est un très beau roman jeunesse, dont l'action se déroule en Provence, en pleine nature. Il résulte que, celui-ci demande des efforts pour devenir une lecture passionnante et partagée
.

Note : 


mardi 16 juillet 2013

La Prochaine fois

Résumé : 

Parti à la recherche d'un tableau mystérieux, Jonathan croise la route de Clara. Tous deux sont convaincus de s'être déjà rencontrés. Mais où et quand ? A Londres, il y a plus d'un siècle... Le quatrième roman de Marc Lévy entraîne ses lecteurs de Saint-Pétersbourg à Boston, de Londres à Florence et Paris, dans une histoire où amours et énigmes défient le temps.


Mon avis : 

J'avais envie de retrouver sa plume, sa délicatesse et sa facilité à nous faire voyager. Malgré une couverture qui n'est pas tip top… le résumé restait alléchant pour ma part, parce qu'il y mêlé un sujet inconnu pour moi, l'art et plus précisément la peinture, ainsi qu'une touche de fantastique !

.L'histoire commence avec une lettre d'un certain Peter, transmettant ses au revoir à Jonathan et Clara… Je peux déjà vous dire qu'en l'espace de trois pages Marc Lévy a su me titiller l'esprit. Des questions se bousculaient déjà dans ma tête, j'avais envie de savoir le pourquoi du comment de ces au revoir ! Une lettre en plus, juste bouleversante et touchante d'un ami à un ami qu'il considérait comme son frère. Ensuite on rentre dans le vif du sujet et on rencontre Anna la future femme de Jonathan, Jonathan lui-même et Peter. C'est un peu plus tard qu'on fera la connaissance de Clara.

Autant vous dire qu'après la lettre, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Je ne cessais de confondre Jonathan et Peter et j'ai attendu patiemment que l'histoire se déroule et se mette en place. C'est un petit point négatif qui m'empêche de placer ce roman de Marc Lévy comme un coup de coeur. L'univers de la peinture était quelque chose d'inconnu et j'ai su en apprendre plus grâce à cette histoire. Autant vous dire que Lévy, a du faire un travail titanesque pour trouver des références artistiques. Son travail n'a pas été un simple travail d'écriture, il est allé beaucoup plus loin en recherchant les méthodes pour authentifier un tableau, pour les transporter sans qu'ils soient salis ou abîmés. Il a aussi fait des recherches scientifiques sur les composés chimiques, des pigments de la peinture qu'utilisait le peintre du roman, Vladimir Radskin. C'est en fait un travail d'orfèvrerie queMarc Lévy a réalisé et pour ma part j'ai été happé par son univers et par son intrigue.

Le temps que l'histoire se mette en place, des questions se bousculent à notre porte et une curiosité inouïe m'a fait tourner les pages encore et encore. C'est en fait toute une quête de l'art et d'un tableau qui n'a jamais été trouvé qui se dessine dans cette intrigue. Marc Lévy a sans doute du en apprendre plus, sur les métiers d'expert en art et de commissaire priseur… respectivement les métiers de Jonathan et de Peter. Marc Lévy a aussi cette capacité à nous faire voyager avec son écriture. On va de Boston, à Londres en passant par la Russie ou par Paris et même à Florence. Son style nous permet de nous y voir et on a simplement envie d'être avec les personnages et de partager leur histoire.

Ce livre c'est tellement plus que la quête d'un tableau d'un célèbre peintre… c'est toute une relation entre les personnages principaux qui est belle et forte. Une belle amitié qui est nouée entre Peter et Jonathan. Puis une passion forte et débordante de joie, entre Clara et Jonathan. L'auteur a su nous transmettre toutes les émotions nécessaires à la découverte de ces relations qui m'ont chamboulé et touché au plus haut point. Je ne cessais de me dire « qu'est-ce que c'est beau ! » pour la relation entre Clara et Jonathan. Ce que j'ai pu apprécier également, c'est que les choses ne vont pas trop vite entre eux, ils apprennent à se connaitre, à se découvrir, à s'apprivoiser, à nouer quelque chose… un sentiment.

Marc Lévy a su avec son écriture fluide, nous faire oublier que tout roman possédait une fin. La fin de cette histoire est juste triste, je ne pensais pas que cela finirait comme ça et j'ai été peiné. J'en ai eu les frissons tellement ce sacrifice de soi était beau. On voit à quel point le personnage de Jonathan est altruiste, digne et fort. Et quand Jonathan prononce le titre du roman « La Prochaine Fois » c'était merveilleux. J'adore quand l'auteur nous explique son titre et j'ai trouvé cela super. Une fin triste, mais un dernier chapitre en guise d'épilogue qui redonne le sourire tout simplement. J'ai encore une fois eu les frissons en lisant ces dernières lignes. On comprend pourquoi la lettre du début a été écrite, la boucle est bouclée et je n'ai pu m'empêcher de relire la lettre tellement j'ai été pris par l'émotion. Ce côté fantastique bien trouvé, nous ramène un siècle avant la rencontre de nos personnages. Les révélations sont juste bien dosées, elles permettent de donner un rythme nécessaire au récit. Ce qui le rend d'autant plus attrayant ! Je vous recommande ce Marc Lévy… il vous fera voyager, vous en apprendra plus sur la peinture et vous donnera une belle leçon de vie.



Note :


lundi 1 juillet 2013

Sept jours pour une éternité - Marc Lévy


Résumé :

Marc Levy, roi du best-seller depuis Et si c'était vrai..., est de retour avec Sept jours pour une éternité! San Francisco aujourd'hui. Lucas est le genre beau brun ténébreux un peu vénéneux sur les bords; Zofia est une belle plante ingénue à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession. À qui s'en remettre pour que ces deux-là se rencontrent ? Au destin, forcément, qui s'en charge aux alentours de la quarantième page. Tous deux sont envoyés du ciel : Lucas est le délégué sur terre du diable, ici nommé le Président, et Zofia l'émissaire de Monsieur, c'est-à-dire Dieu en personne. Lucas et Zofia vont jouer sur le plan singulier la partie que le diable et Dieu jouent à l'échelle universelle. Le diable a plus d'un tour dans son sac et Dieu sait tout, par définition. Le seul impondérable c'est ce fichu Destin qui pousse page après page Lucas dans les bras de Zofia et fait croître entre eux un attachement très spécifique aux humains : l'amour.  


Mon avis :

J'avoue que de prime abord, lorsque j'ai compris que les héros étaient un ange et un démon, je me suis demandé si je ne m'étais pas trompé de rayon à la bibliothèque, si je n'avais pas choisi un roman pour enfants. Et puis je me suis dis que ce devait être ça qu'on appelle un roman de gare ; un truc facile à lire, un peu mièvre.
Finalement quand je l'ai eu terminé, j'ai repensé à une phrase que Marc Levy fait dire à un de ses personnages ; quelque chose du genre :
« Il n'y a que dans les mauvais roman d'amour que les histoire finissent bien ; c'est même à cela qu'on les reconnaît »
Et bien ce roman finit bien, il est facile à lire, mièvre, arrosé d'eau de rose. Donc…..

Pensez ce que vous voulez, mais, moi, je l'ai trouvé très agréable, original, d'un style facile, appelant des sentiments nobles, rempli de vérités que Marc Lévy a l'art d'exprimer joliment, sans effet de rhétorique, quelque chose de douçâtre, certes, mais quelque chose qui fait du bien, qui repose, qui apaise ; Bref, quelque chose qui serait presque épatant.


Note :